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FAUNA PEOPLE & PROGRAMS

Une journée avec l’arboriculteur de Fauna

Une journée avec l’arboriculteur de Fauna

SEPTEMBRE 8, 2022
IN FAUNA PEOPLE & PROGRAMS
BY ANDREA SOLYMOSS

Pendant mon stage chez Fauna, j’ai eu l’incroyable opportunité d’accompagner Ken McAuslan, l’arboriste de Fauna pendant une journée. Comme j’étudie actuellement les sciences de l’environnement, l’engagement de Fauna à conserver et à restaurer la réserve naturelle sur leurs terres a vraiment retenu mon attention. Ayant également complété un cours universitaire en biologie des plantes à fleurs, j’ai cru qu’il serait assez intéressant d’explorer la diversité des arbres à Fauna avec la personne responsable de la réalisation de tous les grands projets reliés aux arbres.

Avant de passer la journée avec Ken, il m’a fourni les rapports qu’il avait rédigés sur les projets en cours chez Fauna afin d’éviter de me surcharger d’information ce qui a grandement été apprécié. Il a également fourni quelques annexes telles qu’une liste de toutes les espèces d’arbres que l’on peut trouver sur la propriété de Fauna.

Après avoir lu les rapports, Ken a répondu aux questions que j’avais le matin pendant que nous désherbions des arbres de 1 à 2 ans qu’il avait cultivés à partir de graines. C’était incroyable de voir ces très jeunes arbres, car je pouvais déjà les imaginer devenir très grands dans quelques décennies après avoir été plantés quelque part dans la réserve naturelle.

Ensuite, il m’a emmené faire un grand tour de la propriété, soulignant et expliquant quels types d’arbres ont été plantés où et pourquoi. Nous avons visité l’arboretum où il m’a montré de nombreux arbres exotiques et nous sommes également allés loin dans la brousse où l’on pouvait trouver une parcelle spectaculaire de caryer ovale.

Un moment qui me reste à l’esprit est celui où j’ai pu mâcher la brindille d’un bouleau flexible. Je ne savais pas que cet arbre était autrefois la seule source d’huile de gaulthérie, alors j’ai été assez surprise quand le goût m’a tellement rappelé les bonbons et le chewing-gum à la saveur de menthe.

Ken était aussi très fier de me montrer tous les jeunes pins rigides qu’il avait plantés sur la réserve puisque cette espèce d’arbre est le plus rare au Québec ainsi que le conifère le plus rare au Canada. J’étais heureuse de voir les fruits de cette initiative, car l’établissement d’un groupe de pins rigides sur des terres protégées pourrait éventuellement aider à prévenir l’extinction de cette espèce au Canada.

J’ai également été ravie d’apprendre de l’existence du charme de Caroline. Il est surnommé « l’arbre musclé » parce que l’écorce est lisse et ressemble étonnamment à un muscle à cause de son tronc tordu.

Après le diner, nous avons procédé au rempotage des arbres de deux ans, car ils avaient besoin de plus d’espace pour développer leurs systèmes racinaires. Pendant que Ken préparait le mélange de terre, j’ai dû séparer très soigneusement la vieille terre des racines pour ne pas les déchirer accidentellement. C’était un processus lent au début, mais nous avons rapidement trouvé un très bon rythme. Au final, nous avons rempoté de nombreux jeunes ostryer de Virginie, micocouliers occidentaux et érables Miyabe.

Plus tard, nous avons visité son atelier où il m’a expliqué le processus de stratification des graines qui est le processus de simulation d’une expérience d’hivernage afin de contrôler la germination des graines. Cela permet de faire pousser des arbres dans des pots afin d’assurer que le système racinaire est solide avant de les planter à l’extérieur, ce qui amène à de meilleurs taux de survie.

Dans l’ensemble, au cours de ma journée avec Ken, j’ai beaucoup appris sur l’incroyable diversité d’arbres qui habitent Fauna. J’ai également beaucoup appris sur les projets de Fauna visant à favoriser de nouveaux habitats, la préservation et l’éducation. Un détail qui m’a vraiment marqué après avoir passé la journée avec Ken était le fait qu’il recueillait des graines d’arbres dans des cimetières. Ceux-ci sont souvent des endroits où les arbres matures ne sont pas dérangés, de sorte que certaines espèces ne poussent nulle part ailleurs dans l’Est du Canada. J’ai trouvé incroyablement spécial que le dernier lieu de repos de plusieurs puisse protéger la persistance de nombreuses espèces d’arbres rares.


Andrea Solymoss

Le seul sanctuaire de chimpanzés au Canada

...depuis 1997!

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